Ernst ENGEL (Allemagne,
1821-1896)
Ernst Engel, économiste et statisticien allemand
(à ne pas confondre avec Engels, le philosophe, ami de Karl
Marx) observait, dès 1857, l'évolution des dépenses
de consommation en fonction du niveau de revenu.
Les lois d'Engel énoncent comment se modifie la structure
de la consommation lorsque le revenu d'un ménage augmente
:
Première loi : la part du revenu affectée
aux dépenses d'alimentation est d'autant plus faible que
le revenu est élevé.
Deuxième loi : la part affectée aux
dépenses de vêtements, logement, chauffage et éclairage
est sensiblement identique, quel que soit l'importance du revenu.
Troisième loi : la part affectée
aux besoins d'éducation, santé, voyage, augmente plus
vite que le revenu.
Chacun peut observer, avec la première loi, que si un ménage
dispose d'un revenu très faible, l'essentiel de ses dépenses
est consacré aux dépenses alimentaires et de première
nécessité (vêtements, logement). Ainsi pour
un smicard ou un RMiste, il est important d'assurer tout d'abord
la couverture des besoins primaires. Et il reste peu d'argent à
dépenser pour d'autres types de dépenses moins importantes.
A l'inverse, un ménage aisé dont les revenus sont
confortables, dépensera certes une somme plus importante
pour l'alimentation, le logement et l'habillement mais cette somme
comparée à l'ensemble des dépenses de consommation
représente une faible part du revenu (le coefficient budgétaire
est plus faible). Le reste est utilisé pour assurer d'autres
consommations pour améliorer le confort au quotidien (sorties,
voyages, culture, santé, nouvelle voiture, logement spacieux
et confortable). La quantité étant largement satisfaite,
le ménage plus aisé recherchera la qualité
des produits : produits plus frais, viande de qualité certifiée,
produits exotiques, primeurs toute l'année.
On constate qu'au cours des 50 dernières années, avec
l'évolution du niveau de vie et des revenus, la part de l'alimentation
a considérablement diminué dans nos budgets familiaux.
En revanche, dans le même temps, la part des dépenses
d'éducation, de santé, de loisir a fortement augmenté.
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