L’économie aujourd’hui

Une perception objectivée de la réalité économique

  1. On observe une crise mondiale de surproduction des biens tangibles.
  2.  Donc une pression régulière sur le prix des matières premières et un sur-stockage des produits manufacturés.
  3. Or le coût de possession d’un stock est très élevé : dès les années 1990, on assiste à la naissance d’un impératif de vendre, « coûte que coûte ».
  4. Pour vendre ce stock mondial qui enfle chaque jour, on fait usage exacerbé de la publicité (dont les deux acteurs FB et Google se partagent 71 % du marché mondial sur le Web et 98 % sur mobiles) mais également usage des combinaisons de ventes privées et de soldes qui couvrent maintenant le tiers de l’année.
  5. On met en oeuvre l’obsolescence programmée, de telle sorte que le besoin de renouvellement des biens absorbe une partie des stocks des nouveaux produits.
  6. L’obsolescence programmée,  la promotion-publicité, il nous manque le 3ème ingrédient : le Crédit, car tenté maintenant chaque seconde par des offres, jusque sur notre téléphone portable, et ne bénéficiant d’aucune augmentation de revenu significative, nous ne pouvons que nous endetter, c’est-à-dire emprunter de l’argent que la banque va créer pour moi pour acquérir ces nouveaux biens.
  7. Cet argent, créé »Ex-nihilo », sera rémunéré largement par mes remboursements à des taux d’intérêt élevés, ce qui permettra aux banques de placer cette manne dans des produits dérivés et de s’enrichir encore davantage.
  8. Sur le plan macro-économique, la fin du « Glass-Steagall Act », le 12 novembre 1999, signe la fin de la stabilité des marchés financiers et le début de l’ère des « 4 D » : dérèglementation, dérégulation, décloisonnement des marchés, désintermédiation. Les banques sont à nouveau libres de placer leurs fonds sur des produits risqués et rémunérateurs.
  9. Ce système fonctionne si on parvient à assurer une relative stabilité des prix, c’est-à-dire une absence d’inflation.
  10. Cependant, comme l’a montré A.W.Phillips avec une courbe demeurée célèbre, un taux de chômage autour de 10% est un impératif pour que l’inflation soit maîtrisée et que les capitaux puissent continuer à se multiplier, fusse de façon virtuelle (voir « Trading haute fréquence »).
  11. C’est la raison pour laquelle parallèlement, le contrat de travail devient unique sous la forme d’un CDD : la peur de perdre son emploi précaire est tellement vive que toute velléité d’expression des employés est réduite au silence. C’est la fin de l’expression syndicale. Un NAIRU (voir « courbe de Phillips) autour de 10 % assure une faible inflation.
  12. En fait, le système est redoutable de cohérence: la pression sur les salaires est forte, personne ne souhaite le retour de la hausse des prix, appelée ‘l’euthanasie des rentiers » par Keynes: en fait, l’inflation ferait perdre de la valeur aux actifs possédés par les plus aisés, d’où l’obsession de l’école de Chicago (Milton Friedman) pour lutter contre l’augmentation du niveau général des prix.
  13. Voir tous ces concepts sur le moteur de recherche sur le site www.economie2000.fr

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