W. J. Baumol naît en 1922 à New York de parents immigrés juifs de Pologne et marxistes convaincus. Il suit ses études au College of the City of New York où il obtient une licence et à la Art Student’s League (il est un peintre et sculpteur sur bois reconnu). Economiste au ministère de l’Agriculture à Washington pendant trois ans il reprend ses études à La London School of Economics. Il y décroche son doctorat et commence à enseigner. Il sera ensuite professeur assistant à l’université Princeton jusqu’en 92. En 81 il est nommé président de l’Americain Economic Association.
Depuis 71 il occupe le poste de professeur et directeur du centre C.V. Starr d’Economie appliquée à la New York University.
Sa pensée
William. J. Baumol est l’un des auteurs les plus prolifiques et influents de sa génération. Mathématicien accompli, il applique le plus souvent à ses travaux des techniques sophistiquées : économétrie, recherche opérationnelle…
Loin de modèles abstraits il s’agit pour lui de « comprendre la société pour améliorer les circonstances dans lesquelles les gens vivent ».
Ses recherches ont montré une tendance à la convergence des niveaux de productivité, de technologie et de revenu entre les pays industrialisés, l’écart entre l’économie dominante, celle des Etats-Unis, et les autres, se rétrécissant.
Baumol s’est également intéressé à la microéconomie. Il remet en question la croyance absolue dans l’efficacité des marchés dû à l’écart entre la théorie et la réalité économique. Il découvre, en particulier, que les grandes firmes ne cherchent pas à maximiser leurs profits, mais plutôt leur vente.
Quand à sa théorie des marchés contestables elle suppose la prise en compte de l’entrée potentielle de nouvelles firmes au sein d’un marché, en opposition au marché monopolistique qui se caractérise par l’existence d’une barrière absolue à l’entrée.
Enfin pour Baumol la croissance n’entraîne pas forcément un accroissement de la qualité de vie. Les gouvernements doivent donc trouver des moyens pour inciter des entreprises à mener des activités susceptibles d’accroitre le bien être de la collectivité, d’atteindre ce qu’il a appelé la « superéquité » (superfairness).
Ses écrits
1954 : avec Lester V. Chandler, Economic processes and policies, ed. Harper & Brothers
1959 : Business Behavior, Value and Growth, ed. Macmillan
1961 : Economic Theory and operations Analysis, éd. Prenctice-Hall ; Théorie Economique et analyse opérationnelle, éd. Dunod, 1963
1965 : The Stock Market and Economic Efficiency, éd. Fordham University Press.
1966 : avec William G. Bowen, Performing Arts : The Economic Dilemma, éd. Twentieth Century Fund.
1979 : avec Wallace E. Oates et Sue Anne Batey Blackman, Economics Environmental Policy and the Quality of Life, éd. Prenctice Hall. Avec Allan S. Blinder, Economics : Principles and Policy, éd. Harcourt Brace Jovanovitch ; L’économique : principes et politique, éd. Etudes vivantes, 1986.
1982 : avec John C. Panzar et Robert D. Willig, Contestable Markets and the Theory of Industry Structure, éd. Harcourt Brace Jovanovitch.
1986 : Superfairness : Application and Theory, ed. MIT Press.
1994 : avec Richard R. Nelson et Edward N. Woolf, Convergence of Productivity : Cross-National Studies and Historical Evidence, éd Oxford University Press.
2002 : The Free-Market Innovation Machine : Analyzing the Growth-Miracle of Capitalism, éd. Princeton.